Infrarouge et ultraviolet

En parallèle des travaux de commande, Laurent Thion prend le temps d'explorer le monde invisible situé au delà de chaque extrémité du spectre électromagnétique visible par l'œil humain. Les images présentées ici ont été réalisées avec des appareils photographiques numériques modifiés et des techniques adaptées.

Si les infrarouges (longueur d'onde > 700 nm) restent relativement faciles à explorer en raison de la perméabilité du verre à ces longueurs d'onde, il n'en est pas de même pour les ultraviolets (longueur d'onde < 400 nm). C'est après 4 années d'expérimentation que les premières images satisfaisantes de fleurs et de végétaux ont été enregistrées.


Thématique imposée par la technique

À l'inverse d'une démarche photographique classique (sujet choisi ou imposé -> choix d'un processus de réalisation -> obtention du visuel demandé), la démarche est rigoureusement différente (processus de réalisation imposé -> détermination d'un sujet susceptible de rendre une image intéressante -> obtention d'un visuel conservant une part aléatoire après un long et complexe post-traitement). À la suite de multiples essais, les végétaux se sont avérés les meilleurs sujets pour l'imagerie en ultraviolet et les paysages pour l'infrarouge.


Regarder autrement

Les images présentées sur ce site doivent nous interroger sur la perception de notre environnement et l'interprétation (trop) rapide que l'on fait d'une photographie. Par défaut d'attention, les paysages estivaux sont souvent pris pour des scènes enneigées. La quantité d'information enregistrée dans une image ultraviolette (voir un exemple ici) n'est pas spontanément appréhendée car parfaitement inhabituelle sur des gros plans de fleurs.



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